Diana Phoenix / I am fire and air...

|| Your ID, please... ||

Diana Phoenix / I am fire and air... Nybfk5

■ Vous en long et en large :
Nom complet : Diana Eleanor Phoenix. Je suppose que mon premier prénom vient de l'Antiquité latine et fait référence à la déesse de la chasse et de la virginité, mais, ayant perdu mes parents assez jeune, je n'ai jamais eu l'occasion de les interroger sur leur choix… Ceci dit, je suis fière de mon nom : j'aime l'idée qu'il soit associé au feu et à la renaissance…
Age : 19 ans, bientôt 20
Date de naissance : le 13 avril 1990
Situation professionnelle : étudiante à l'université de Fordham, comme beaucoup de jeunes New-Yorkais. J'étudie la littérature, mais je n'ai pas de projet professionnel précis. Mon rêve serait d'être écrivain, mais j'ai conscience que le chemin est long avant de vivre de sa plume…

■ Groupe: Hybride felidae

■ Niveau: Oméga

■ Animal totem: Puma

■ Vos deux premiers pouvoirs: Ouïe, Vision nocturne

|| Explain Us Who you are ;||

Première partie : Moonlight

Banlieue de New York, 3 juillet 1999.
Ce fut un rayon de lune qui éveilla la petite fille. Sentant la lumière sur ses paupières fermées, elle soupira et ouvrit les yeux. Impossible de dormir lorsque la lune tapait sur son lit ; mieux valait se lever.
La chambre était illuminée par la lumière blafarde de l'astre nocturne. Elle était assez grande, mais paraissait presque trop petite, car elle était encombrée de jouets anciens ou récents, de peluches et de livres. La petite fille traversa la pièce et se mit à la fenêtre.
La lune, pleine en cette nuit du début de l'été, jetait une lueur pâle sur la ville endormie. De sa fenêtre, la petite fille pouvait voir les toits des maisons de son quartier, tous semblables. Le jour, la succession des rues droites se coupant à angle droit, des jardins carrés ou rectangulaires, des pavillons tous identiques, à peu de choses près, lui semblait banale et ennuyeuse. Mais la nuit, toute cette monotonie prenait un air de mystère, et devenait, pour la petite fille, tellement plus intéressante ! Elle pouvait passer de longues minutes à contempler la nuit, avant que le sommeil ne la rattrape, et, les nuits de pleine lune surtout, il arrivait fréquemment qu'elle se lève pour aller à sa fenêtre.
Cette nuit-là, les rayons argentés semblaient ruisseler sur les toits de tuile, ricocher sur les gouttières, et baignaient le jardin et la rue. La petite fille voyait nettement les ombres du lampadaire éteint devant sa maison et de la boîte aux lettres, et deux autres ombres qui franchissaient le portail pour se couler dans le jardin, et qui retinrent son attention. Avec un esprit de logique imparable, elle conclut que s'il y avait des ombres, il devait également y avoir des hommes à qui elles appartenaient. Et dans tous les livres qu'elle avait lu, quand deux hommes se glissaient dans une maison à deux heures du matin, ce n'était jamais bon signe. Elle décida d'aller réveiller ses parents.
Leur chambre était au bout du couloir. Une fois qu'elle les eût réveillés, elle leur exposa la situation. Au même moment, un bruit retentit au rez-de-chaussée : la porte venait d'être ouverte. La petite fille vit un éclair de panique passer dans les yeux de ses parents. Sans nul doute, ils connaissaient la raison de cette intrusion nocturne.
Son père murmura :
"Ils nous ont retrouvés…"
La petite fille ne put s'empêcher de demander :
"Qui c'est, papa ? Tu les connais ? Ils sont méchants ?"
La suite lui permit de constater qu'en effet, oui, ils étaient méchants…
Son père dit tout bas à sa mère :
"C'est trop tard, on ne peut plus partir. Emmène Diana se cacher, je vais les retenir."
Puis il ajouta à l'intention de sa fille, avec un pâle sourire, d'une voix qui sonnait faux :
"Heureusement que tu les as vus, ma chérie. Maintenant vas te cacher avec maman, nous viendrons te chercher tout à l'heure"
Sa voix se brisa sur ces derniers mots. Il embrassa sa femme, puis descendit pour aller à la rencontre des intrus.
La jeune femme prit sa fille par la main et l'entraîna rapidement vers une grande armoire qui se dressait dans un coin de la pièce. Elle la fit rentrer dedans et lui dit précipitamment :
"Reste là, ne bouge pas, ne fait aucun bruit. Tu as compris ?"
"Tu reviendras, dis, maman ? Tu reviendras vite ?"
"Bien sûr, ma chérie, je reviendrai… Je t'aime très fort."
Elle embrassa sa fille sur le front et referma la porte. La dernière image que la petite fille entrevit d'elle fut celle d'une jeune femme au bord des larmes, mais avec dans les yeux une étrange résignation.
Ce fut le noir. Mais la petite fille, pour son malheur, entendait les bruits venant d'en bas : en effet, le salon, où devait se dérouler l'affrontement, était situé juste en dessous de la pièce où elle se trouvait. Ainsi, après divers bruits de lutte, de verre brisé et de meubles bousculés, elle entendit un rire sarcastique et tonitruant, suivi presque immédiatement d'un long hurlement. En reconnaissant la voix de sa mère, la petite fille se recroquevilla sur elle-même et poussa un sanglot. Néanmoins, elle attendit, durant un temps qui lui sembla aussi long qu'une nuit entière. N'entendant plus aucun bruit, elle se risqua à l'extérieur…
En haut de l'escalier, elle tendit l'oreille : rien. Elle descendit doucement, puis oubliant toute prudence, elle se précipita dans le salon.
Son père gisait près d'un fauteuil renversé. Une large tache rouge sombre sur la poitrine.
Sa mère était allongée sur le sofa. Nulle trace de sang sur son corps, mais des marques bleuâtres apparaissaient sur son cou.
On l'avait étranglée.
La petite fille était trop désorientée par ce qu'elle voyait pour crier, ou même pleurer. Quatre mots résonnaient sans fin dans sa tête, se répétant à l'infini : ses parents étaient morts. Elle ne pensa plus qu'à une chose : fuir, immédiatement, le plus loin possible.
L'une des fenêtres avait été brisée lors du combat, et l'air frais de la nuit pénétrait dans le salon, apportant une douce odeur de fleurs. La petite fille se demanda si les assassins de ses parents, et un éclair passa dans ses yeux à cette idée, étaient réellement partis. Tout le laissait penser. Elle s'approcha de l'ouverture béante, se glissa au travers en prenant garde au verre tranchant, et disparut dans l'obscurité.

Deuxième partie : The policeman and the little girl

Commisariat de Little Neck, Queens, New York, 4 juillet 1999
Jack Henderson soupira et se passa la main sur le visage. Depuis plus de 20 ans qu'il était policier, il pensait pouvoir faire face à toutes les situations, et estimait savoir s'y prendre avec n'importe quelle personne, quels que soient son âge, son sexe et son état d'esprit. Etant donné le nombre de personnes qui s'étaient un jour trouvées dans son bureau de commissaire, ce n'était pas prétention de sa part.
Sauf que ce jour-là, ce n'était ni un criminel, ni un délinquant, ni un suspect qui était assis sur la chaise qui lui faisait face, mais une petite fille blonde d'une dizaine d'années.
Jack Henderson n'avait jamais su comment se comporter avec les enfants. Comment fallait-il leur parler, quand devait-on leur sourire, se montrer sévère ou indifférent ? D'autant plus qu'interroger une fillette sur la mort de ses parents n'était pas franchement la chose la plus facile du monde.
Il ne savait pas par où commencer. Il s'était senti infiniment plus à l'aise ce matin avec les deux jeunes qui avaient brûlé une voiture cette nuit dans Little Neck Parkway, ou cette après-midi avec le conducteur arrêté pour excès de vitesse dans Thornhill Avenue, que maintenant, en face de cette gamine qui le regardait droit dans les yeux, en silence.
Pour se donner une contenance, Jack Henderson jeta un œil sur le dossier de la fille : Diana Eleanor Phoenix (joli nom, pas courant), née le 13 avril 1990 à New York (un peu plus de 9 ans, donc). Sur la photo, elle avait un visage rieur encadré par des boucles blondes. Il compara avec l'original assis en face de lui : même tête, à l'exception du sourire qui avait disparu. Cheveux dorés, yeux verts. La photo devait être assez récente. Le reste du dossier était constitué du rapport des enquêteurs et du légiste sur le meurtre, survenu dans la nuit du 2 au 3 juillet, de Mark et Isabel Phoenix. Le rapport était maigre, et on comptait sur la déposition de la fillette pour l'épaissir. En effet, à part signaler que quelqu'un, probablement deux personnes, étaient entré par effraction chez les Phoenix, qu'il y avait eu lutte entre les agresseurs et Mark Phoenix, que celui-ci avait été tué d'une balle dans le cœur (mort presque immédiate, selon le légiste), et que sa femme avait été étranglée à mains nues (mort beaucoup plus lente et douloureuse, toujours selon le légiste), il n'y avait pour l'instant pas grand-chose à dire. Les Phoenix n'avaient pas d'ennemis connus, ils ne possédaient pas d'objets particulièrement précieux, et de toute façon la strangulation de la femme, qui dénotait un tempérament quelque peu sadique de son assassin, révélait qu'on était venu pour les tuer, et rien d'autre.
Jack Henderson se décida enfin à interroger la gamine :
"Bon, alors… Il faudrait que tu me dises tout ce que tu as vu ou entendu cette nuit-là. Tu t'en sens capable ?"
Normalement, à ce moment-là, la personne éclatait en sanglots, et le policier devait alors la consoler et attendre patiemment qu'elle se calme. Pas Diana Phoenix. Elle se contenta d'acquiescer, les yeux secs, et raconta d'une voix monocorde ce qui s'était passé. Jack Henderson se rappela que quand on l'avait retrouvée, la veille, à quelques rues de chez elle, là, en revanche elle pleurait, mais s'était arrêtée très vite devant les policiers. Lorsqu'elle acheva son récit avec calme, il songea que la police n'était guère plus avancée. Pas de description physique, pas de traces d'ADN, rien. Ca allait être difficile de retrouver les coupables.
"Eh bien… Merci beaucoup, petite. On va faire ce qu'on peut pour trouver qui a fait ça à tes parents. Et on va aussi te trouver de nouveaux parents, d'accord ?"
Diana hocha la tête à nouveau. De nouveaux parents, bien sûr. Comme si les parents pouvaient se remplacer comme ça. Les flics ne comprenaient vraiment rien. Elle détestait leur manière de se montrer tous gentils, souriants, avec elle, comme si elle avait encore la tête à rire, comme si c'était juste un petit chagrin qui, pourvu qu'on s'occupe bien d'elle, passerait vite et serait bientôt oublié. Elle se souvint du moment où ils l'avaient trouvée, dans la rue, assise sur un muret, en pleurs. Ils venaient de sa maison, bien entendu. Ils savaient déjà. Ils s'étaient précipités, avec des mouchoirs, et pour l'un d'eux, avec des bonbons, pour la consoler. Elle s'était rendue compte qu'ils avaient pitié d'elle et de ses pleurs. Alors, aussitôt, elle s'était décidé. Plus jamais personne ne la verrait pleurer. Plus jamais personne n'aurait pitié d'elle.
On lui trouva de nouveaux parents sans grande difficulté. Ils s'appelaient Patrick et Kathleen Harris, vivaient dans le Maine, ne pouvaient pas avoir d'enfants et étaient ravis d'adopter cette jolie petite fille. Diana était bien décidée à les haïr, mais elle n'y parvint pas. Ils se montrèrent tellement attentionnés et aimants qu'elle finit par beaucoup les aimer, peut être pas autant que ses vrais parents, mais presque. Ils l'emmenèrent vivre avec eux, dans une belle maison près d'Augusta, à l'écart de la ville. Elle grandit ainsi, sans aucune piste pour élucider le meurtre de ses parents, jusqu'à ses 17 ans, âge auquel elle découvrit brusquement un pan insoupçonné de sa nature…

Troisième partie : Love ?

Augusta, Maine, 25 avril 2007
"Diana !"
La jeune fille se retourna. En reconnaissant la voix de Nathan, sa bouche esquissa un sourire. Le garçon parcourut en courant les quelques mètres qui les séparaient encore. Arrivé devant Diana, il s'arrêta et déposa un baiser léger sur ses lèvres.
"On va au lycée ensemble ?"
La jeune fille feignit d'hésiter.
"Hmm, je ne sais pas…"
Ils éclatèrent de rire. Nathan était une des rares personnes avec qui Diana riait franchement. D'un tempérament secret et renfermé, elle tâchait de ne pas laisser voir aux autres ce qu'elle pensait ou ressentait. C'était sa manière à elle de se protéger du monde extérieur. Nathan, au contraire, était la franchise même. Quoique assez timide, il était gentil avec tout le monde, souriait volontiers, et ses sentiments étaient presque inscrits sur son visage. En ce moment, comme à chaque fois qu'il se trouvait avec son amie, il rayonnait de bonheur, et ses yeux noirs étincelaient.
Il lui avait demandé si elle voulait sortir avec lui environ deux mois et demi plus tôt. Diana se souvenait parfaitement de ce jour-là. Nathan l'avait invitée au cinéma, puis l'avait raccompagnée jusqu'à chez elle. Sur le chemin du retour, il pleuvait. Nathan adorait la pluie, Diana la détestait. Tandis qu'il courait sur le trottoir, bras écartés, tête levée, les cheveux plaqués sur le visage par l'eau tombée du ciel, elle restait sous un porche, recroquevillée sur elle-même. Il s'était rendu compte de son malaise et l'avait conduite jusqu'à un arrêt de bus. Et là, à l'abri, il l'avait prise dans ses bras et lui avait murmuré son amour au creux de l'oreille.
Diana avait accepté, sans trop savoir pourquoi. Elle aimait beaucoup Nathan, mais elle pressentait que ce "beaucoup" était de trop pour lui rendre son amour. Pourtant, elle aimait sentir ses mains contre sa peau, ses lèvres contre les siennes, elle aimait quand il l'embrassait et que leurs souffles se mêlaient ; mais elle devinait que l'amour devait impliquer quelque chose d'autre, une passion, une flamme, qu'elle ne ressentait pas. Néanmoins, parce qu'ils s'entendaient si bien ensemble, qu'il était si doux, si agréable, et parce que de ses yeux, quand ils lui souriaient, semblaient jaillir des rayons de lumière, elle n'avait pas le cœur à le lui avouer.
Main dans la main, ils se dirigèrent vers leur lycée. Ils étaient un peu moins en avance que d'habitude, aussi décidèrent-ils de couper par un quartier qu'ils ne fréquentaient pas habituellement. Ce quartier était plutôt mal famé, surtout depuis le meurtre l'an passé d'un lycéen. Certes, le jour était levé, mais entre les immeubles persistaient encore de larges zones d'ombre. Les deux jeunes gens se tenaient donc sur leurs gardes, mais ce fut Diana qui, la première, repéra d'où venait le danger.
Trois hommes –deux d'une vingtaine d'années et un autre plus âgé- sortirent de l'ombre. Ils s'approchèrent des adolescents, un mauvais sourire plaqué sur le visage. Le plus âgé ricana.
"Alors les jeunes, on fait une petite virée en amoureux ?"
Ses acolytes s'esclaffèrent d'un rire gras. Leurs yeux injectés de sang et le son de leur voix indiquaient que leur nuit avait dû être bien arrosée…
Instinctivement, Diana lâcha la main de Nathan. L'un des voyous se jeta sur son ami et le ceintura. Le deuxième s'élança vers elle, tandis que le troisième ricanait toujours. La jeune fille s'écarta vivement de son agresseur, mais se retrouva toute proche de l'aîné, qui l'attrapa par le bras. Il approcha son visage du sien et lâcha un petit rire. Diana sentit son souffle, chargé d'une odeur d'alcool. Il la lâcha, mais, avec un assaillant à un mètre devant et un autre trois mètres derrière, les chances de la jeune fille de s'échapper étaient quasiment nulles, d'autant plus que son ami était incapable d'agir.
Nathan essayait pourtant de se dégager, mais la poigne de son agresseur était trop forte. Impuissant, il regardait sa bien-aimée, priant le ciel, la chance, ou n'importe quoi, du moment que ce n'importe quoi la sortirait de là sans dommage. Alors qu'il fixait la jeune fille –même dans un moment comme celui-là, il ne pouvait s'empêcher d'admirer sa silhouette élancée, sa chevelure dorée et son visage fin et décidé-, il crut voir l'air se brouiller autour d'elle. Il cligna des yeux. Quand il les rouvrit, il sursauta, en même temps que l'homme qui le retenait. Entre les deux voyous ne se tenait plus une jeune fille, mais un félin au pelage beige doré, avec une longue queue se terminant par une touffe de poils noirs. Nathan nota avec stupeur que la couleur des yeux du puma était exactement la même que celle des yeux de Diana.
Diana sentait que le monde avait changé, ou du moins la perception qu'elle en avait. Elle voyait très nettement, même dans les zones d'ombre, et surtout, entendait tout : les moteurs des voitures quelques rues plus loin, le chant des oiseaux dans un arbre proche, et la respiration saccadée des trois hommes qui l'entouraient. En bordure de son champ de vision, elle apercevait le visage stupéfait de Nathan. Que devait-il penser ?
Son regard se reporta sur l'homme qui lui faisait face. Elle sentit une bouffée de haine l'envahir à la pensée de ce qu'il avait voulu lui faire. Sans hésiter, sans même se rendre vraiment compte de ce qu'elle faisait, elle lui sauta à la gorge. Il tomba sous son poids. Elle sentit ses crocs s'enfoncer dans sa chair et une puissante odeur de sang monta à ses narines, la faisant vaciller. Elle recula, laissant sa victime étendue sur le sol. Un violent malaise l'envahissait tout à coup, sa vue se brouillait, une douleur lancinante martelait son crâne, elle avait le cœur au bord des lèvres. Elle retrouva brutalement sa forme humaine, juste à temps pour voir s'enfuir les deux autres voyous. Elle sentit ses jambes se dérober sous elle et s'évanouit alors que Nathan accourait vers elle.

***

Quelques minutes plus tard…
Diana avait un goût de sang dans la bouche. Les détails de la scène lui revenaient de façon claire et précise, alors que pour Nathan tout cela semblait avoir été un rêve. Mais la jeune fille sentait bien que le puma qui l'avait remplacé pendant quelques instants faisait partie d'elle. Pour preuve, son ouïe et sa vue étaient toujours aussi performants que lorsqu'elle s'était transformée. Tandis qu'elle marchait serrée contre son ami, vers le lycée –ils étaient maintenant inéluctablement en retard-, elle repensait à ce qu'elle venait de vivre. Un étrange sourire naquit sur ses lèvres, découvrant ses canines, comme si elle retroussait ses babines. Elle devinait que ses parents étaient comme elle, et que leur mort devait être due à cette particularité. Pour la première fois depuis 8 ans, elle tenait une piste pour comprendre le meurtre de ses parents…

Quatrième partie : Departure

La vie avait repris son cours. Inchangée, comme si rien ne s'était passé. Sauf dans l'esprit de Diana. De jour en jour, elle sentait combien elle était différente des autres, et pas seulement parce qu'elle pouvait devenir puma quand elle le souhaitait. Plus le temps passait, plus elle avait l'impression de s'éloigner du monde des hommes normaux, pour explorer un univers qui n'appartenait qu'à elle. Souvent, quand la réalité ordinaire l'étouffait trop, elle sortait de chez elle, allait dans les forêts et se transformait. Sous sa forme animale, elle était plus rapide, plus agile, plus souple, plus silencieuse. L'impression de liberté qui la submergeait dans ces moments-là était irrésistible. C'est pourquoi elle s'obstinait à combattre la sensation de malaise présente à chaque transformation, et qui l'empêchait de rester puma trop longtemps. Elle sentait que son corps était une formidable machine à tuer. Elle ne se souvenait que trop de l'effet de ses griffes et de ses crocs sur l'homme qui l'avait agressée. Depuis ce jour-là, elle n'avait plus donné la mort. Elle n'en avait pas eu l'occasion, mais elle savait qu'elle serait prête à recommencer sans hésiter si un danger survenait. Elle n'éprouvait aucun remords pour son acte, le considérant juste comme un réflexe de défense bien naturel.
Diana, qui était déjà solitaire et distante avant sa première transformation, le devint encore plus. Ses parents adoptifs s'inquiétaient pour elle, même s'ils n'osaient pas le lui dire. Ils étaient alarmés à la fois par son air absent et son manque d'entrain, et par les étranges symptômes qu'elle présentait certains matins : maux de tête, courbatures inexpliquées… Cependant, connaissant leur fille, ils savaient qu'elle réagirait violemment à toute intrusion dans sa vie privée, et attendaient donc qu'elle-même parle la première.
Diana sentait bien combien ses parents étaient désemparés de ce qu'elle s'éloigne d'eux. Mais elle n'y pouvait rien : leurs vies lui semblaient de plus en plus ternes à mesure qu'elle découvrait les nouvelles richesses de la sienne, et même si elle les aimait profondément, elle sentait qu'un gouffre impossible à combler s'était creusé entre eux.
La seule personne qui recevait ses confidences était Nathan. Leurs relations n'avaient pas évolués depuis l'agression. Il avait surmonté sa surprise et son incompréhension devant ses pouvoirs, et avait continué à l'aimer. Diana se raccrochait à cet amour alors qu'elle sentait que tout le reste de sa vie dérivait, vers une terre inconnue. Nathan était le seul à qui elle pouvait parler de ce qu'elle ressentait ; il ne la jugeait jamais, même s'il avait été choqué par sa transformation et par la mort de leur agresseur. Tandis qu'elle jetait sur le reste de l'humanité un regard indifférent, presque méprisant, elle tenait de plus en plus à ce garçon doux et sensible, tout en sachant que ce qu'elle éprouvait pour lui ne serait jamais de l'amour.

***

Augusta, Maine, 6 août 2007
Branle-bas de combat dans la maison des Harris. En allant faire un tour dans le jardin, Patrick Harris avait trouvé Diana inanimée sous sa fenêtre du premier étage, son bras formant un angle anormal. Aussitôt appelé, le médecin avait confirmé les craintes des parents adoptifs de la jeune fille : oui, le bras de l'adolescente était cassé, et oui, elle était probablement tombée de sa fenêtre. Restait à savoir si elle l'avait fait volontairement ou non. Patrick et Kathleen Harris ne croyaient pas à l'hypothèse d'une tentative de suicide, ils connaissaient trop bien le goût de vivre de leur fille. Mais le médecin, qui interprétait l'isolement récent de la jeune fille comme un signe de dépression, défendait cette théorie et recommanda que sa patiente soit placée sous traitement, ou, à défaut, qu'elle change un peu d'air pour retrouver son entrain. Si les Harris refusèrent catégoriquement l'usage d'un quelconque médicament, ils prêtèrent attention à la seconde proposition.
Dans la pièce attenante, Diana (qui avait repris conscience sans que personne s'en rende compte et qui s'était bien gardée de la faire savoir) écoutait toute cette conversation, un sourire triste aux lèvres. Comment expliquer à ses parents et au docteur que, se sentant d'humeur joueuse, elle avait voulu voir si les chats retombaient bien toujours sur leurs pattes ; que pour cela, elle s'était transformée et avait sauté de la fenêtre de sa chambre ; que, en cours de saut, elle était redevenue humaine involontairement ; et qu'elle s'était écrasée par terre, se cassant un bras, puisque, c'est bien connu, les humains, eux, ne retombent que très rarement sur leurs pattes ? A cette interrogation succédait une autre, plus grave : quand trouverait-elle enfin quelqu'un qui puisse la comprendre réellement ? Y en avait-il d'autres comme elle ? Elle le croyait, car elle était persuadée que ses deux parents détenaient également cet étrange pouvoir. Mais comment les trouver parmi les 6 milliards et quelques d'hommes sur Terre ?
La suggestion du médecin fit son chemin dans son esprit. Partir… Pourquoi pas ? Elle étouffait à Augusta, et avait besoin de nouveaux horizons. Quitter le Maine, d'accord, mais pour aller où ? Elle réfléchit à cette question, sans rien dire à ses parents, pendant les quelques jours qu'elle dû passer chez elle, avec le bras dans le plâtre (mais pourquoi, bon sang, avait-elle eu cette idée saugrenue de sauter ? Plus question de se transformer pendant des semaines maintenant.). Un soir, alors qu'elle rêvait en regardant les étoiles, la réponse lui apparue, lumineuse d'évidence.

***

"Je voudrais partir."
A l'annonce brutale de Diana succéda un silence pesant. Déconcertés (mais pas si surpris que ça), ses parrents la regardèrent, avant que Kathleen se risque :
"Partir ? Mais où donc, Diana ?"
"A New York."
Deuxième silence. Au fond d'eux-mêmes, les Harris avaient deviné depuis longtemps que la jeune fille voudrait retourner sur les lieux de son enfance, tout en redoutant ce moment. Néanmoins, ils comprenaient qu'elle souhaite retrouver ses origines, revoir la ville où elle avait grandi et où ses parents étaient morts. Ils ne l'accablèrent donc pas de questions, et l'aidèrent pour les préparatifs de son départ. Celui-ci était prévu pour la fin du mois d'août, de manière à ce que Diana puisse faire la rentrée au lycée de Fordham.

***

"Tu pars ? Mais… pourquoi ?"
"J'en ai besoin, Nathan, c'est quasiment vital, je vais mourir si je reste ici."
"Sympa… Tu ne crois pas que tu exagères un peu ?"
"Non, je t'assure. Je suis… oppressée, ici, je ne ma sens plus à l'aise, j'ai besoin d'autre chose…"
"Et tu penses trouver cet autre chose à New York ? Pourquoi là-bas plus qu'ailleurs ?"
"C'est là que je suis née, et si la réponse à mes questions existe, c'est là-bas qu'elle se trouve."
"Tu espères trouver ceux qui ont tué tes parents, c'est ça, n'est-ce pas ?"
"Pas seulement. Je compte aussi me mettre à la recherche d'autres personnes comme moi."
"Mouais… Fais attention, quand même, ça peut être dangereux."
"Que veux-tu qu'il m'arrive ? Je sais me défendre !"
"Avec un bras dans le plâtre, sérieux ?! Non, sans rire, réfléchis un peu… Si des gens ont été envoyés pour tuer tes parents parce qu'ils pouvaient se… enfin bref, parce qu'ils étaient comme toi, tu ne crois pas que ces gens vont essayer de t'avoir, toi aussi ?"
"Hmm, c'est pas bête ce que tu dis… Promis, je serais prudente."
"Diana…"
La jeune fille baissa les yeux. Elle connaissait la question qu'il allait poser maintenant, et aurait voulu qu'il ne la pose jamais.
"Pour nous… qu'est-ce qu'on fait ?"

***

Plus tard…
Voilà, elle était libre. Elle allait partir de chez elle, découvrir un monde nouveau, et pour cela, elle avait rompu avec son copain. C'était inéluctable, elle le savait, même Nathan l'avait accepté. Il s'était contenté de hocher la tête, acceptant à contrecoeur cette fatalité inéluctable. Il n'avait pas pleuré, ne s'était pas mis en colère, ne l'avait pas suppliée. Il l'avait juste embrassée doucement, lui avait dit au revoir et souhaité bonne chance dans un murmure, avant de s'en aller. Quand il s'était détourné, elle avait aperçu ses yeux noirs, brûlants, qui lui juraient qu'il l'aimerait toujours. Et quand il avait disparu au coin de la rue, elle avait eu envie de hurler.
Pourquoi ne pouvait-elle pas aimer Nathan, rire avec les autres filles, être heureuse, normale ? Pourquoi fallait-il qu'une moitié d'elle n'aspire qu'à courir, sauter et être libre, loin des hommes ? Pourquoi ?

***

C'est ainsi que Diana s'installa à New York, dans un appartement du Queens, qui était minuscule, au dernier étage d'un immeuble, mais qui offrait une vue incomparable sur la ville. Elle passa ses examens sans difficulté et entra à l'université, pour étudier la littérature. Elle vivait seule dans son petit appartement, n'ayant pas trouvé de compagnon stable. Certes, elle avait flirté avec quelques garçons, dont certains avaient fini dans son lit, mais rien de sérieux. La plupart de ses semblables lui semblaient ternes et fades, sans réel intérêt. Elle n'avait pas encore eu vent de ses congénères hybrides, ni des hunters, pas plus qu'elle n'avait trouvé de nouvelles pistes pour expliquer la mort de ses parents…

|| Behind the Screen ||

■ Prénom ou pseudo : Flora (hé oui, encore une !)
■ Âge: 16 ans
■ Avatar: Scarlett Johansson
■ Comment avez vous connus notre forum ?? Un beau jour, en perm', alors que je feuilletais sans grande conviction Madame Bovary... "Tiens Flora, ça te dirait de participer à un forum RP qu'on a créé ?"
■ Comment le trouvez vous ?? Super ! Bon, ok, je ne suis peut-être pas totalement objective vu que ce sont des amies qui le font… Mais je trouve l'idée vraiment sympa, et les graphismes sont magnifiques, j'ai été éblouie en arrivant ici pour la première fois !
■ Votre niveau de RP (sur 10) ?? Oulala difficile de se noter soi-même, personne n'irait se mettre 1 ou 2 ! Allez, on va dire 8.
■ Le Code: Code ok by Liam
■ What else ? Carpe diem ! Et merci à Layla, Kiersten et Gabriella de m'avoir invitée !

Kiersten Conelly a écrit:

Diana Phoenix / I am fire and air... Fairedesgrimaces

Diana Phoenix / I am fire and air... Tomatos

Vous avez fini tous les trois avec votre propagande ??

De toute façon tous les hybrides sont aussi bien les uns que les autres (surtout les canidae xD)

Comme je te l'ai dit dans la file du self tout à l'heure, c'est cool que tu nous ai rejoint, et j'aime beaucoup ta façon d'ecrire =D

Bienvenue parmi nous !!

Ouf ! That's finished !

Merci pour tous vos compliments ! Et pas de bagarre, les filles, c'est pas parce que j'ai choisi les félidaes que ce sont forcément les meilleurs ! (enfin si un peu quand même... Very Happy

).

J'ai envie de dire ... Wohuuuuu ...

J'adore vraiment ta fiche, elle est concise , pas trop longue mais on rentre vraiment dedans, on a toujours envie de voir une suite .. Je suis impressionnée mais je me dis que j'aurais pu m'y attendre vu les éloges d'une certaines professeur de lettre, historienne, philosophe et virtuose de piano (la phrase du début de l'année qui me marquera à jamais xD)

J'ai hâte que tu commences les RP Smile

Bonne chance pour la suite du jeu !

Tout d'abord bienvenue parmi nous =)

Je suis l'un des deux admins. Et c'est moi qui va étudier ta fiche de présentation (ce qui est déjà fait d'ailleurs (= )

Analyse de fiche

Tout d'abord, je voudrais te féliciter. Tu as une vraiment un très bon niveau. Syntaxe et orthographe sont vraiment parfait.
Ton histoire est tout à fait captivante. Et comme à pu le dire Gabi juste avant moi, on en veux toujours plus et c'est vraiment plaisant.
Ton histoire correspond tout à fait (et même plus) à ce que nous pouvons espérer d'une fiche de type RP.
PARFAIT *.*

Conclusion

Je suis heureux de te dire que je te valide en tant qu'hybride Oméga Félidé

Tu peux dés maintenant aller :

Réserver ton avatar Ici

Créer ta liste de lien dans cette Partie

Faire une demande de sujet Là

Choisir un Rang Par là

Choisir un métier Par ici

Encore une nouvelle fois bienvenue parmi nous. En espérant que tu t’y plaises. =)

» Diana's topics